Documents déchiquetés (Photo: Youtube). |
Certains, ébahis, se saisissent des documents sur les étagères et se mettent à lire les rapports dressés sur des particuliers ou des affaires sérieuses comme l'attaque meurtrière d'une église d'Alexandrie en janvier dernier. Des vidéos sont saisies, certaines seraient même des "sex-tapes", probablement objet de chantage sur quelques personnalités en compagnie compromettante. On se demande comment elles ont été tournées...
Incrédules, des manifestants décident d'emporter des dossiers à la maison à la recherche de preuve d'atteintes aux droits de l'homme, pour ensuite attaquer en justice les responsables impliqués. La tendance a poussé l'armée à envoyer par sms son communiqué n°27, incitant les plus zélés à lui faire confiance sur la poursuite et la sanction des anciennes personnalités du régime. Le dépouillement a commencé dans la ville d'Alexandrie, pour ensuite monter au Caire et il touche maintenant tout le pays.
Les jeunes de la place Tahrir Shafiq ont longtemps réclamés le remplacement de Shafiq, qui s'accrochait au poste. Probablement à la demande de Moubarak, conscient que ce dernier fidèle officiel constituait le dernier rempart avant de toucher au cœur la citadelle et supprimer le système à jamais.
Désormais, c'est un projet de Wikileaks version égyptienne qui attend de voir le jour grâce aux documents saisis. Il risque d'être bien plus passionnant que l'original.
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