Un manifestant violenté |
Quelques jours avant, c'est le ministère de l'intérieur qui était en feu. Les policiers qui réclamaient des hausses de salaires et ceux qui auraient tout simplement été radiés du corps des fonctionnaires en raison de leur "comportement inadéquat" face aux manifestants le 25 janvier dernier, n'ont pas apprécié le traitement réservé par leur hiérarchie. C'est en quelque sorte l'arroseur arrosé. Mais d'autres pensent, autre signe de la méfiance ambiante, que c'est plutôt le ministère lui-même qui aurait incendié les locaux afin d'effacer toutes les traces compromettantes de corruption ou de népotisme laissées par Habib El Adli, l'ancien ministre de l'intérieur aujourd'hui placé en détention.
Il y aussi ces familles d'Alexandrie qui se plaignent des visites impromptues de la police, venue proposer une somme d'argent pour réparer la disparition d'un proche pendant les manifestations. Sous réserve de l'abandon de leurs poursuites judiciaires pour sanctionner les coupables, cela va de soit.
Aujourd'hui, c'est même l'armée qui présente ses excuses pour "les confrontations non intentionnelles" avec les manifestants pacifiques de la place Tahrir venus réclamer hier la disparition des figures de l'ancien régime dans le gouvernement remanié en fin de semaine. Preuve que non seulement le manque de confiance est profondément ancré, mais qu'il menace aussi d'atteindre maintenant un corps de l'État qui a su, au cours des derniers événements, conserver intact le respect qu'il inspirait à la population.
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