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Célébrations en couleurs dans le centre-ville |
Une semaine après la "démission" de Moubarak (en fait c'est un coup d'État réalisé en finesse), la place Tahrir, que certains veulent rebaptiser "Place du 25 janvier", était noire de monde bien avant la traditionnelle prière du vendredi matin. Ils sont venus rappeler aux militaires leurs engagements sur la transition de régime. Pour cette "Journée de la victoire", des centaines de milliers de personnes écoutent le sermon du
Cheikh Karadawi, banni il y a trente ans et pour la première fois de retour en Égypte.
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Un océan de drapeaux |
Quelques heures plus tard, ils étaient au moins 4 millions, ça déborde partout dans les rues voisines dont certaines corbeilles sont frappées du logo Facebook. Mais l'armée gère les flots humains en douceur, et les toits des immeubles alentours sont surveillés pour éviter les lancements de projectiles sur la foule. Même la radio-télévision publique couvre la manifestation en direct. Il faut dire qu'en une semaine, nombreux sont ceux qui ont retourné leur veste, souvent avec un aplomb désemparant. Peut-être qu'ils brandissent eux-aussi cette photo à la Une d'un journal, montrant trois ministres et un homme d'affaires,
Ahmed Ezz, géant de l'acier et ancien cadre du
PND, derrière les barreaux d'une cellule de prison. Ils ont été placés en détention hier soir car soupçonnés d'avoir détournés des millions de dollars à leur profit. Alors des appels sont lancés dans la foule pour réinstaller les campements jusqu'à la complète élimination du régime. Tandis que moins de 100 supporters de Moubarak ont été aperçus sur les lieux, selon la chaîne d'information qatarie
Al Jazeera.
P.S : Selon une blague qui circule en ce moment, les dictateurs de la région ont instauré une semaine allégée d'un jour... le vendredi. Trop dangereux pour eux que des manifestations soient organisées ce jour-là !
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